RECOMMANDATIONS DU CCRH CONCERNANT LES IMP�RATIFS DE CONSERVATION POUR LA MORUE DU NORD DES DIVISIONS 2J3KL EN 1999

(Ottawa) – Le Conseil pour la conservation des ressources halieutiques (CCRH) a pr�sent� aujourd’hui au ministre des P�ches et des Oc�ans son avis sur les imp�ratifs de conservation pour la morue des divisions 2J3KL.

� Les discussions concernant ce stock ont �t� difficiles non pas � cause des analyses scientifiques ind�pendantes suppl�mentaires qui nous ont �t� pr�sent�es, mais parce que les donn�es disponibles et les m�thodes d�crites dans le Rapport du MPO sur l’�tat du stock ne constituent pas une base ad�quate pour une �valuation scientifique et pour l‘�tablissement d’un TAC fixe �, a d�clar� Fred Woodman, pr�sident du CCRH.

Il y a beaucoup d’inconnues au sujet de l’�tat de ce stock. D’apr�s les donn�es que nous poss�dons, la morue n’est pr�sente que dans beaucoup moins de la moiti� de l’aire de r�partition du stock. Toutefois, si l’on se fie aux taux de prises, il y a un nombre important de morues dans certains secteurs. En ce qui a trait au total admissible des captures (TAC) de ce stock, le CCRH a propos� un TAC qui pourra varier entre 6 000 et 9 000 t afin de permettre une p�che commerciale limit�e dans les eaux c�ti�res de 3L et 3K. Le CCRH ne peut, du point de vue scientifique, �tablir un TAC fixe pour ce stock, comme il le fait pour les autres stocks. Les avantages d’une p�che limit�e sont �vidents; cette p�che nous permettra en effet de recueillir des donn�es sur la r�partition de l’esp�ce, sur les taux de prises et sur la structure par �ge.

� La m�thode qui a �t� retenue pour �tablir le TAC de 1999 est qualifi�e par le Conseil de m�thode par d�faut; cette derni�re n’a �t� utilis�e qu’en raison de l’insuffisance de donn�es quantitatives sur la biomasse du stock dans les eaux c�ti�res, situation qui est inacceptable. Le Conseil croit qu’il sera impossible de formuler des recommandations pr�cises concernant le TAC de ce stock tant que nous ne disposerons pas de donn�es quantitatives sur l’abondance de la morue dans les eaux c�ti�res �, a indiqu� M. Woodman.

Le CCRH sait que sa recommandation concernant l’ouverture d’une p�che commerciale limit�e avec un TAC flottant ne r�pond pas aux attentes des p�cheurs; le Conseil se doit de demeurer prudent tant qu’il n’aura pas les informations n�cessaires pour formuler des recommandations plus pr�cises. Compte tenu des ant�c�dents du stock et des sacrifices demand�s aux p�cheurs ces derni�res ann�es, le Conseil s’est senti oblig� d’adopter cette approche.

Vu la raret� des informations concernant les poissons du stock qui vivent dans les eaux c�ti�res, lesquels constituent la plus grande partie de la biomasse du stock, le Conseil recommande par ailleurs que d�butent imm�diatement des �tudes afin d’�valuer l’abondance de la morue dans les eaux c�ti�res. Le Conseil croit que les prises totales pourraient �tre sous-estim�es puisque les d�barquements ne sont pas tous consign�s; il sugg�re de mieux surveiller les d�barquements.

Le Conseil recommande de plus que le programme des p�ches sentinelles de 2J3KL, qui inclut un programme de marquage dans les divisions 3K et 3L, commence d�s que possible et que de nouvelles ressources financi�res y soient affect�es.

Le Conseil formule d’autres recommandations tr�s pr�cises tout aussi importantes que celle sur le TAC; bon nombre de ces recommandations portent sur l’am�lioration des donn�es scientifiques pour les �valuations futures. Le Conseil recommande notamment : d’autoriser la p�che c�ti�re dans la baie White, la baie Notre Dame, la baie Bonavista, la baie Trinity, la baie Conception et sur la c�te sud; de r�duire la p�che au minimum pendant la saison du frai et au sein des populations de reproducteurs ou de poissons pr�ts � se reproduire ainsi que dans les eaux c�ti�res et de la plate-forme, et de limiter les activit�s en tout temps; d’interdire la p�che commerciale du poisson de fond et la p�che au filet maillant dans le d�troit Smith et la baie Trinity.

Le CCRH reconna�t qu’il est important de rouvrir une p�che c�ti�re pour les petits bateaux � Terre-Neuve pour pr�server le savoir-faire des p�cheurs et la structure �conomique ainsi que pour am�liorer les donn�es scientifiques gr�ce aux rapports sur les prises et aux �tiquettes r�cup�r�es. M. Woodman souligne que les p�cheurs ont propos�, lors des consultations, la mise en place d’un programme de marquage, � et qu’il ne peut y avoir de programme de marquage sans p�che. �

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 Lisa Tenace
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